Le bleu est une couleur chaude – Julie Maroh – 2010

Je viens de relire Le bleu est une couleur chaude, que j’avais beaucoup apprécié, bien avant toute la polémique entourant son adaptation au cinéma, La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, qui a gagné la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2013.

N’ayant toujours pas « osé » regarder l’adaptation, je me suis à nouveau plongée avec délices dans ce roman graphique. 

Le propos peut bien sûr choquer puisqu’il aborde la découverte par Clémentine (alias Adèle dans le film), une adolescente « classique »,  de l’amour avec Emma (la fille aux cheveux bleus), plus âgée qu’elle, et homosexuelle affirmée, et déjà en en couple avec Sabine (une dure-à-cuire).

Et on vit avec Clémentine tout un parcours de questionnements, de remises en question, d’acceptation, d’errances, le rejet par ses amis, par sa famille. Mais surtout, on s’attache à Emma, et on vibre aussi avec Clémentine pour ce beau brin de fille mystérieux et complexe.

Les dessins sont superbes, tout en nuances de gris avec des touches de bleu passion (couleur chaude ici en contraste avec le gris), qui ponctuent le récit: le bleu du tee-shirt du premier petit ami de Clémentine (qui sera vite balayé de sa vie), et surtout le magnifique bleu des yeux et cheveux d’Emma.

J’ai trouvé ce récit fort sensible et émouvant, même en relecture, à découvrir donc.

Voici le point de vue intéressant de Julie Maroh elle-même sur l’adaptation cinématographique: Le bleu d’Adèle.

Je me pose toujours la question, faut-il voir le film??