Dernier Désir – Olivier Bordaçarre – 2014

Quelle intensité dans ce thriller psychologique qui explore le thème du vampire…

Mina et Jonathan veulent s’éloigner du consumérisme de la capitale et s’installer à la campagne, le long du canal du Berry, où ils ont décidé de retaper une maison, pour retourner aux sources et à une vie simple en compagnie de leur fils et de leur chien. Tout est beau, tout est idyllique, jusqu’à ce que… débarque un charmant et séduisant voisin, Vladimir, qui, quel hasard, porte le même nom de famille qu’eux.

Et insidieusement, par petites touches, Mina et Jonathan vont se lier d’amitié, puis faire manipuler par ce personnage qui se révèle bien étrange, et qui progressivement va s’immiscer dans chaque détail de leur vie, il s’habille comme Jonathan, achète la même voiture, retape sa maison voisine à l’identique, rien ne l’arrête et son budget pour ce projet semble illimité. 

La tension monte, jusqu’à ce que… l’impensable…

Les prénoms choisis par l’auteur ne laissent aucun doute, Mina et Jonathan Harker sont des personnages du Dracula de Bram Stoker (inspiré du personnage de Vlad Tepes).

Et il s’agit bien là d’une vampirisation, Vladimir envahit Mina et Jonathan jusqu’à l’insupportable, jusqu’à les vider de toute leur énergie en les rendant redevables face à toutes ses largesses. Le climat de ce huis-clos est malsain, étouffant, oppressant, l’auteur a l’art de faire monter la tension, et on ne peut s’empêcher de lire le roman d’une traite pour découvrir le dénouement. Et même de relire des passages, une fois la fin arrivée, et de se demander mais pourquoi, et comment ce jeune couple ne voit rien arriver.

Est aussi abordée l’usure inévitable du couple, dont Vladimir explore les failles, et l’attrait irrésistible de la consommation, l’argent peut-il ‘tout’ acheter? Est-ce que le ‘Dernier désir‘ doit toujours être satisfait?

Ma cote 9/10: à lire!!